c'est un jeu que j'ai decouvert récement sur ps2 et que je trouve extrèmement bien fait. c'est un rpg....
Quand on commence une partie à Atelier Iris, une des premières choses qui risque de s’imposer est la réalisation graphique. Ici, il n’y a pas de "mutli-sampling" ou encore de 3D avec “cell-shading”. Le jeu est totalement en 2D, ou presque. La plupart du temps, on a à faire à une fausse 3D isométrique, un peu comme les vieux Final Fantasy ou encore comme Ys. Les animations sont donc en 2D, que ce soit pour les combats ou pour la plupart des déplacements. Cela ajoute un côté ancien au jeu, ce qui n’est pas un mal, si on excepte que le design des personnages laisse parfois à désirer. En fait, la 3D est tout de même présente, mais uniquement lorsqu’on change de lieu, comme par exemple pour aller d’une ville à une autre. Son intégration est assez moyenne et on a franchement l’impression de voir un vieux jeu pour PS1. Par contre, lors des combats, certains effets sont très réussis et colorés. De plus, lors des dialogues, on a le droit au dessin du personnage qui parle, comme pour Ys par exemple.
Si le jeu a un côté ancien, cela n’empêche pas l’intégration de voix qui, sans être parfaites, sont tout de même assez réussies et ajoutent à l’intégration dans le jeu. On regrettera cependant qu’elles ne soient surtout présentes que lors des scènes intermédiaires et de certains tutoriels. Par contre, les amateurs apprécieront le choix de pouvoir avoir les voix originales en japonais. On notera par ailleurs la présence d’une option pour avoir le son au format Dolby Pro Logic. Si la présence des voix est un plus, la musique laisse quelque peu à désirer : les thèmes semblent sortis d’un vieux jeu NES avec simplement un meilleur échantillonnage. De plus, c’est extrêmement répétitif et, au bout d’un certain temps, on regrette presque le manque de son qui était la marque de fabrique du premier Xenosaga. Heureusement, les bruitages sont, quant à eux, plus réussis.
Quant à l’histoire, elle sera loin de remporter le prix du scénario le plus original : alors que l’alchimie devient un art oublié, Klein, un jeune apprenti, décide de récolter des manas, sortes de petits personnages contrôlant différentes magies, afin de devenir un grand alchimiste. Peu à peu, il apprend qu’un futur confrère veut aller beaucoup trop loin dans la magie, au risque de nuire. On s’aperçoit vite que tout cela est rempli de clichés, mais on se laisse tout de même bien emporter dans l’histoire, surtout que beaucoup d’humour est notamment glissé dans les dialogues et on se surprend plusieurs fois à sourire, surtout lors de certaines quêtes annexes qui montrent parfois des PNJ complètement déjantés ; je pense notamment au pêcheur alcoolique au début de l’histoire.
Atelier Iris est avant tout un RPG orienté vers le mouvement avec peu d’énigmes tordues. On a affaire à un jeu des plus classiques au niveau des déplacements et des combats. Le système de magie est intéressant par contre puisqu’il implique la fabrication, à l’aide de ces fameux manas, d’objets qui peuvent être défensifs ou offensifs. Même si plusieurs personnages vont vous rejoindre le long du jeu, seul Klein pourra manipuler la magie, ce qui en fait un personnage quasiment indispensable pour tous les combats. En fait, pour pouvoir apprendre des nouveaux sorts d’alchimie, il faut trouver des petits coffres disséminés un peu partout et qui contiennent en fait un nouvel objet possible à travailler. Bien entendu, pour pouvoir fabriquer cet artefact, il vous faudra le bon mana ainsi que les éléments de base. Vous rencontrerez les manas au fur et à mesure que vous avancerez et les éléments sont recueillis lorsque vous vous déplacez en lançant un sort sur certains objets du décor qui se transformeront alors en matières premières.
Les manas, qui sont contrôlés par Klein, sont très importants à gérer. Non seulement ils permettent l’utilisation de l’alchimie, mais vous pouvez aussi les fixer à un personnage, ce qui lui augmentera certains de ses attributs pendant les combats. Il vous faut prendre grand soin d’eux : ils peuvent dépérir ou vous aimer moins, ce qui les rendra moins efficaces. Une solution : leur donner des objets contenant des éléments qu’ils apprécient. Lors des combats, s’ils sont rattachés à un des protagonistes, ils gagneront de l’expérience. Si leur jauge d’expérience est pleine, celle-ci se videra pour augmenter de façon permanente le niveau de certains pouvoirs du personnage relié. En effet, même si seul Klein peut utiliser l’alchimie, tous les individus que vous contrôlez ont des pouvoirs spéciaux. Ceux-ci peuvent être augmentés en ajoutant des points que vous récolterez à chaque fois que vous changerez de niveau.
Pour changer de niveau, il faut, bien entendu, de l’expérience que vous acquérez uniquement lors des combats. Ceux-ci sont au tour par tour, chaque personnage jouant à une vitesse différente, ce qui fait que pour deux actions d’un individu X, vous aurez parfois qu’une action d’un autre protagoniste. Un point positif lors des combats est que, à l’instar de Final Fantasy X, vous pourrez changez de personnage en plein milieu d’une bataille, et ce sans perte d’un tour. Ceci est très pratique pour rattraper une mauvaise tactique ou encore s’adapter rapidement aux différents ennemis rencontrés. De plus, l’expérience est distribuée entre tous vos personnages ; ainsi, les trois individus qui auront fini le combat gagneront X points tandis que les autres (même ceux morts pendant la bataille) gagneront X/2 points. De plus, celui qui aura porté le coup final aura un bonus de 10%. Tout ceci évite ainsi d’avoir des trop grands écarts entre les différents héros, chacun ayant de toute façon sont utilité.
Atelier Iris porte tout de même bien son nom. En effet, vous aurez aussi la possibilité de faire de la synthèse d’objets. Ceci, à l’instar d’un Dark Cloud ou d’un Star Ocean, permet de créer des objets uniques ou plus puissants. La fabrication se fait dans certaines boutiques grâce à un ajout dans le menu (synthétiser en plus d’acheter). Les objets conçus reçoivent une note et plus le magasin reçoit une bonne cote, plus son nombre de clients augmentera. Pour synthétiser un nouvel item, vous aurez juste à choisir parmi les ingrédients proposés dans une recette. Si vous changez un des éléments, vous obtiendrez un objet de meilleure (ou moins bonne) qualité, voire une nouvelle recette parfois très intéressante. Pour la fabrication, vous aurez besoin d’objets que vous achèterez ou que vous trouverez.
Au niveau de la durée de vie, tout dépendra de l’effort que vous mettrez pour faire les quêtes annexes ou pour compléter la synthèse d’un maximum d’objets. Entre 30 et 50 heures seront donc nécessaires. De plus, avec la quête des collections, qui consistent à répertorier tous les objets du jeu, vous pourrez débloquer certains éléments comme des dessins, des musiques ou encore des cinématiques supplémentaires, ce qui ravira certainement les plus "hardcore" des amateurs de RPG.
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